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Indiscrétion de vie

"Merci à toutes et merci à tous de me donner cette irrésistible envie de chanter pour vous. Tout au long de ces années, vos lettres, vos messages, vos encouragements m’ont porté plus loin que vous ne pouvez l’imaginer. Aussi j’ai décidé de lever le voile sur quelques évènements de ma vie, mais pour mieux les partager avec vous, je les confie sous la plume experte de celui qui me connaît par cœur, l’auteur de mes textes : Thierry Brenner"

Denis

Difficile de résumer la vie d’un garçon aussi talentueux en quelques lignes et puisqu’il faut trouver un début à tout, penchons-nous sur ses débuts.

Ne devant naître qu’un an plus tard, je n’ai pas assisté à son premier cri, mais ses parents s’en souviennent de ce jour du 28 septembre 1962, où Denis, fils de Paul, ouvrier spécialisé et Caroline, maman au foyer, devait voir le jour, à Colmar, capitale de la Foire aux Vins d’Alsace.
Les fées se seraient-elles ce jour-là penchées sur son berceau que je n’en serai pas étonné. Mais nous y reviendrons tout à l’heure.
En attendant, avec Fabien de 4 ans son ainé, et entouré de tous les siens, Denis passe une enfance heureuse, élevé dans le respect et l’amour.

Denis Simon

Il ne faudra pas attendre bien longtemps avant que le jeune Denis se mette à chanter. A 4 ans, à l’aide d’un tourne-disques que ses parents lui ont offert, il grimpe sur une chaise et fait déjà entendre le son de sa voix. Porté par ce premier public, il saisit la moindre occasion (fêtes de famille), pour reprendre les chansons de Johnny, Sheila, clo-clo, quand les autres enfants en sont encore aux comptines de l’enfance.

A 6 ans, pour son plus grand bonheur, ses parents l’inscrivent à un concours de grande envergure régionale, où il décroche son tout premier prix devant vingt concurrents. Il se souvient encore de son dossard «le Numéro 4», à la manière d’un cycliste qui aurait gagné sa première course.
Mieux, il signe ses tout premiers autographes, et répond aux questions que lui posent les journalistes, curieux de ce petit bonhomme qui parvient à se classer devant des adultes plus expérimentés.

Les petits garçons de 6 ans veulent habituellement devenir pompiers, policiers ou pilotes d’avion, Denis lui rêve d’être chanteur.

Denis Simon

Un an plus tard, le destin, après lui avoir fait le don magique d’une voix, va lui faire rencontrer le plus prestigieux chef d’orchestre des grandes formations de la région. La foire aux Vins de Colmar est une institution en Alsace, on y vient de plusieurs départements et de pays d’outre-rhin.
Les plus grands artistes se bousculent à ce rendez-vous, c’est une étape indispensable à leur tournée.

Et dans la grande salle, l’ambiance bât son plein grâce à Hubert Bannwarth et son grand orchestre de danse. Hubert et ses musiciens n’ont pas leur pareil pour chauffer une aussi grande salle. Je me souviens d’y être allé en famille et le petit garçon que j’étais, n’arrivait pas à tenir en place, tellement l’ambiance était généreuse.

Les musiciens distribuaient au public et aux enfants que nous étions, des petits drapeaux et des chapeaux en papier, nous faisaient faire des farandoles et monter sur les chaises.
Les adultes dansaient, on y écoutait des tubes qu’on reprenait en cœur. C’était les années d’insouciance. Et au cours de cette première quinzaine d’août 1969, Denis rejoint sur scène l’orchestre d’Hubert Bannwarth, car celui-ci avait coutume de faire monter les enfants sur scène.
Et là au lieu de se défiler, Denis entame son petit répertoire devant plus de 2000 personnes littéralement abasourdies par le jeune phénomène vocal.
Tout aurait pu s’arrêter là, il n’en est rien.

Rappelez-vous les fées sur son berceau …

Un coup de baguette et cette fois c’est le chef d’orchestre, qui séduit par sa prestation hors du commun, lui propose de l’engager pour faire des tours de chant au sein de sa formation.
Attention, la mission sera rude, il faudra voyager dans divers pays d’Europe tellement la réputation de l’orchestre est acquise, et en même temps poursuivre sa scolarité, mais Denis accepte de relever le gant et débute donc sa carrière en septembre 1969.

Denis Simon

1969, c’est aussi l’entrée au Conservatoire national où il étudie la musique sous la direction de professeurs, eux-mêmes grands musiciens de jazz.

Du coup il parvient à maîtriser plusieurs instruments. Jugez plutôt : Batterie, piano, accordéon, guitare, guitare basse, et même trompette. Un orchestre philharmonique à lui tout seul, excusez-moi, c’est ma petite touche d’humour.

Malgré toute cette brochette d’instruments, il décide de se concentrer sur un seul : sa voix.
Il découvre qu’elle est dotée d’une tessiture peu ordinaire de 5 octaves, et pendant que les enfants de son âge jouent au football, il se met à la travailler quotidiennement pour l’entretenir.

Jusqu’en 1975, il sillonne toute la France, et de nombreux pays d’Europe où il donne des tours de chants au cours de galas, bals, fêtes, concerts aux côtés de l’Orchestre Hubert Bannwarth.
L’adolescent qu’il devient, croise sur sa route les grands artistes des années 70 tels que Line Renaud, Dalida, Sacha Distel, Annie Cordy, qui lui prodiguent de précieux conseils.
Denis grandit au sein de ce monde du spectacle, bien décidé à acquérir encore plus d’expérience.

1976, représente le premier tournant de sa vie. En effet, cette année-là, au moment où chante justement Clo-Clo, Denis quitte l’orchestre d’Hubert Bannwarth, pour monter sa propre formation, où le rejoindra son propre père, musicien comme lui.

Mais Denis est fidèle en amitié et Hubert deviendra bientôt son fidèle arrangeur.
Les fées qui s’étaient penchées sur son berceau (toujours les mêmes mais avec quelques années de plus), font que son orchestre devient vite une référence en matière de fêtes et d’ambiance.
C’est à cette époque qu’il découvre un genre musical qui fait des ravages de l’autre côté du Rhin : La Tyrolienne.

Il apprend alors à maîtriser cette technique vocale très particulière avec une assurance rare que même ne peuvent vous garantir les Mutuelles du Mans. Très vite en Allemagne et en Autriche, où il se produit en solo, on le surnomme «Der Jodelmeister» : le maître de la Tyrolienne.
Du coup il est amené à faire des galas prestigieux dans les pays de langue germanique aux côtés des stars des hit-parades que sont là-bas Die Flippers, Ricki King, Die Kastelruther Spatzen...

Denis Simon

En 1981, il entre en tant qu’auteur-compositeur interprète à la Sacem, et se met à écrire ses propres chansons et quelques œuvres pour d’autres artistes.

Début d’une nouvelle passion : la moto.
Il passe son permis, et s’offre une superbe japonaise pour Noël (peut-être pour débrider un peu les Fées), et plus sérieusement se passionne désormais pour le rallye automobile.
Repéré par le directeur d’une célèbre écurie, on lui propose alors un contrat de pilote de rallye professionnel, mais Denis, habité par la musique, décline l’opportunité qui lui est offerte et n’aura jamais à le regretter.

1983 marque son entrée de plein pied dans le monde des radios libres qui arrivent dans le paysage médiatique, mais surtout il fait sa première apparition dans un programme national de télévision sur la 3 qui s’appelle encore FR3 à l’époque, dans une grande émission de variété à 20h30 (aujourd’hui, on dirait «un prime time à gros audimat»), Cadence 3 aux côtés d’artistes des années 80 que sont Julie Piétri et les Forbans entre autres, et ce grâce à son premier 45 tours (je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans …)

Denis Simon

Dans les années 80, l’orchestre de Denis rencontre une notoriété grandissante, les albums s’enchaînent, Denis remarque que ses compositions personnelles séduisent autant le public que les reprises encore nombreuses à l’époque, et décide désormais de privilégier la création.
1987 marque la rencontre avec Carole, une fan qui suit tous ses galas dans la région. Leur amitié sincère laisse place peu à peu à de l’affection qui se transforme en amour et quelque temps plus tard, Denis s’installe avec Carole dans la bonne ville de Colmar, bien décidé à vivre pleinement son bonheur.

Les années 90 consolident à la fois sa passion pour la musique et celle pour son couple.

En 1998, alors que je viens de lui écrire quelques chansons latino américaines, pour les besoins du nouvel album de son groupe, un événement grave va stopper net sa carrière. Denis tombe malade et se retrouve dans l’incapacité de poursuivre sa passion. Du coup il se voit contraint d’annuler toutes les dates de gala qu’il devait assurer. Ce qui l’amène à sombrer dans la dépression, perdre les contacts de ce métier jusqu’à même l’envie de vivre. Ce sont ses proches qui vont le soutenir à travers cette épreuve de vie (les Fées avaient-elles pris leur RTT, nul ne le sait aujourd’hui).
Au même moment, il perd son chien, son fidèle ami, son doberman Iwan.
Par désespoir, il se dirige vers son piano et se laisse aller à laisser vagabonder ses mains sur les touches blanches et noires, un peu à la manière des moments qu’il traverse dans sa vie.
Il compose alors «C’est mon ami» qu’il enregistrera plus tard en studio. Sa santé s’améliore, il reprend des contacts, entrevoit la lumière bienveillante à la sortie de ce long tunnel.

Aujourd’hui, totalement rétabli, il a l’intime conviction que c’est la musique qui l’a aidé à guérir, il dit lui-même, je cite : «Dieu a détourné pour un instant son regard de ses occupations et a posé son doigt sur moi»

Denis Simon

C’est avec cette foi nouvelle en l’existence, qu’il décide en 2002 de se consacrer à sa carrière solo.
Il me confie l’intégralité des textes de ce nouvel album, qu’il veut totalement différent des précédents.
Hubert Bannwarth sera lui pour sa part, chargé des arrangements.

Quelques mois plus tard, sort son premier album solo entièrement en français (adieu les reprises en allemand, les chansons en dialecte, ou autres morceaux instrumentaux), véritable révolution, cet album ne contiendra que des chansons inédites. Même si le premier extrait «N'oublie jamais cet amour fou» remporte immédiatement l’adhésion du public, c’est un autre titre qui va être diffusé sur plus de 200 radios en France. Et quel titre !

«Elle priait» nous vaudra une avalanche de courrier et de messages de sympathie. Denis m’envoie régulièrement des nouvelles du public qui découvre cet album, et les lettres qu’il reçoit, me bouleversent totalement. Quelque chose vient de changer, si les gens dansent toujours sur ses mélodies si populaires, ils découvrent le sens des mots qui y sont contenus.

J’ai l’impression qu’au travers nos épreuves respectives, nous venons tous les deux de gagner en maturité, en sagesse et en foi.

Grâce aux «Les Mots du Cœur», s’enchaînent une série de galas où Denis va encore devenir plus authentique. Pour l’avoir suivi au cours de certains d’entre eux, je peux dire que nous nous sommes laissés aller à pleurer à chaudes larmes tellement l’émotion était palpable aussi bien du côté chanteur que du côté du public. Je vous rassure, on rit beaucoup aussi, des chansons comme «Arriba Mexico» où je prête ma voix au gringo, n’engendrent pas la mélancolie.

Je crois que si ses spectacles sont inoubliables, ce n’est pas à cause des artifices (son, lumière …), c’est simplement grâce à cette aura particulière dont il enveloppe les gens venus l’applaudir.

Denis Simon


En 2004 après l’inoubliable aventure des «Les Mots du Cœur», un nouveau CD de 6 titres en édition limitée, vient enrichir son répertoire. Nous sommes fin 2003, Denis m’adresse une musique très forte en émotion, destinée à mon fils qui est né prématurément. J’écris le texte, empreint par le charme de cette mélodie, plus tard les babillements de mon fils viendront se rajouter à l’enregistrement en studio. «Il voit les anges» est encore une chanson particulière, elle se veut rassurante pour tous les parents qui vivent la même épreuve. Mais surtout, Denis que le destin a toujours privé d’enfants, va ce jour-là en studio magnifier cette chanson. En une prise, et une seule, comme habité par quelque chose, il va nous livrer l’interprétation de ce titre.

Nous en referons une deuxième de sécurité, qui ne sera pas gardée, tellement la première nous a transportés. (On pleure aussi beaucoup en studio !)

Et ce jour-là, pris par l’émotion qui se dégage de la séance d’enregistrement, je lui dis que quelque part, le ciel l’aura entendu. Nous nous quittons sur ces mots.

Quelle n’est pas ma surprise quand quelques semaines plus tard, il m’annonce qu’il va devenir papa à son tour.

Denis Simon


Le 6 novembre 2004, il donne naissance, que dis-je, Carole met au monde (c ’est quand même elle qui a fait tout le travail) un adorable petit bout de chou prénommée Lou-Ann.

Vous dire que c’est son plus grand bonheur, qu’elle le rend «dingue» quand elle lui dit «papa je t’aime» et dingue au vrai sens du terme quand elle le fait tourner en bourrique, est à mon avis superflu.

Mais les fées, toujours les fées (peut-être ont-elle rajeuni grâce à une cure de jouvence de l’Abbé Soury), ont retrouvé la trace de Denis et quelques années plus tard, il va épouser sa compagne sous les yeux de sa fille, demoiselle d’honneur.

Est-ce la fin d’un joli conte pour autant ?

Non, car en été 2007, il signe avec un label « Titre A», un nouvel album.
Nouveau son, nouveaux arrangements, nouvelle équipe avec l’arrivée de Paul Glaeser qui cosignera les compositions et Frédérique Zoltane, qui dirigera les enregistrements.

De cet album intitulé «L’amour plus fort que l’amour», on retiendra les chansons dédiées aux trois femmes de sa vie : Sa maman dans «Tes yeux qui m’ont regardé grandir», son épouse dans «Envie de tant d’amour», et sa fille dans «Quand un jour tu partiras». Mais dans cet album, il a également dédié à nous son public (dont je fais partie), «Vous êtes mon soleil»

Sachez encore que si vous fréquentez les bals et les soirées dansantes, nombreux sont les orchestres qui ont inclus ses œuvres à leur répertoire. D'autres encore les reprennent et les réenregistrent sur des CD. Expédiés dans diverses contrées, c'est ainsi que récemment, nous est parvenu un petit courrier d'un réseau de fans aux Etats-Unis. Ce qui prouve une fois de plus que la musique est un véritable langage universel.

Voilà comment Denis, sans appui particulier de grosses maisons de disques, ni de médias nationaux, s'est forgé un public au fil des années. Et ce public, pour qui il chante, est un public fidèle auquel il tenait à se confier, au travers ma plume d'auteur.

Denis ! Continue à nous faire autant rire que pleurer, à nous émerveiller comme les enfants que nous avons tenu à rester au fond de nos cœurs, et surtout, surtout, donne-nous encore longtemps de si belles mélodies.

Printemps 2009 : Denis, parrain de coeur

Homme de coeur, comme il sait l'être à travers ses chansons, et malgré un emploi du temps surchargé, Denis n'a pas hésité une seule minute avant de répondre à l'invitation de l'association "Les p'tits princes de la Lune" en acceptant d'en être le parrain.
A l'occasion de ses 40 ans de carrière, le voici désormais en charge d'aider à sa manière, les petits autistes de l'association.
Denis s'appliquera comme il l'a promis, à suivre l'évolution de ces enfants et mettre sa notoriété à leur service.

Denis Simon

15 Septembre 2009

Mes chers amis, Au moment de rendre public dans quelques jours, mon nouvel album, je confie à mon ami parolier Thierry Brenner, le soin de vous raconter avec ses mots, l'aventure de la création de ce nouveau disque. Je lui ai demandé de reprendre sa plume d'auteur pour vous raconter en détail l'histoire de la naissance de ce cd, depuis la décision du projet jusqu'à l'aboutissement.

Denis

Début 2009, Denis me téléphone pour me dire qu'il rêve pour ses 40 ans de carrière, d'un album extraordinaire, dans la lignée de son plus plus grand succès « Les mots du coeur »

J'apprends que je vais recevoir dans quelques jours des nouvelles musiques à illustrer de mes textes, et me réjouis d'avance tout en sachant, que la tâche ne sera pas facile et qu'il faudra oh combien aller chercher au plus profond de mes mots, l'émotion que sa musique suscite.

Dans le plus grand des secrets, un colis me parvient avec les précieuses bandes de musique, qui deviendront dans quelques mois l'album « D'une vie à l'autre »

Dès la première écoute, je comprends que j'ai à faire à du très grand Denis, ce qui augmente pour moi la pression. (et pourtant la pression, je ne devrais pas connaître vu que je ne bois pas de bière... rires)

Après de longs appels téléphoniques, (pardon à ceux qui ont cherché en vain à nous joindre en ce début d'année), nous définissons ensemble les grandes lignes de l'album, des sujets de chansons jaillissent tout de suite, d'autres se définiront plus tard.

Premier titre que je vais écrire, porté par la volonté de faire la paix avec le passé, « Il ne reviendra pas » L'histoire d'un soldat enrôlé à la guerre, mais vu par les yeux de sa mère.
En chantonnant les mots sur la mélodie de Denis (ah oui j'oubliais le chanteur c'est lui, moi je suis le scribouillard ... rires ), j'éprouve un tel frisson que j'ai peine à venir à bout du titre. En appréhendant la réaction de Denis qui ne se fait pas attendre, je m'attaque désormais aux autres titres de l'album, mais très vite, il me confirme qu'on est sur la bonne voie et me donne carte blanche.

Denis Simon

Blanches, mes feuilles ne le resteront pas longtemps tant ses musiques m'inspirent.
Quelques semaines plus tard, des titres aussi forts en émotion que « Donne », « Que tu restes », vont naître sous ma plume.
Il est temps de faire un break, m'atteler à deux chansons différentes,rythmiquement parlant.
La chanson « Welcome California » m'évoque une histoire vécue dans les années 70 par Sardou et Hallyday qui avaient décidé de refaire la mythique route 66 aux Etats-Unis; Deux copains certes, mais qui ne partageaient pas la même vision de l'Amérique.
Ce petit conflit d'opinion entre deux amis, sera donc le thème de la chanson la plus rythmée de l'album.

Arrive le moment de la chanson décalée. Denis depuis quelques années,a pris le soin d'introduire dans la plupart de ses albums, une chanson qui n'a d'autre vocation que de faire rire ou sourire.
Ainsi les fans connaissent la présence de titres tels que « Arriba mexico », « I wanna sex with you », « der Jodel Sepp » et j'en passe...

Dans l'album « D'une vie à l'autre », nous tenons tous deux à retrouver une chanson décalée et avec « Mama Limbo », cette « mama »  des îles antillaises, nous n'allons pas tarder à recevoir des conseils avisés d'une experte en relation hommes-femmes mode d'emploi ... rires

Denis Simon

Mais redevenons sérieux, à l'écoute d'une des compositions de Denis, il me vient l'idée de raconter l'histoire de la désertification des villages de montagne au profit des grandes villes. J'en profite pour questionner Denis au sujet de son enfance, de sa nostalgie de certains lieux et voici que se profile une chanson que je considère comme une de mes préférées de ce nouvel album « Adieu village de ma vallée ». Denis s'y raconte avec une simplicité et un naturel, qui ne peuvent, que faire se lever une nouvelle vague de frissons.

Faisant suite à la vallée, un jodel majestueux venu tout droit des montagnes du Tyrol , avec « Della Montagna » enchante mes oreilles de citadin désormais établi à la campagne.

Avec « Elle l'oublie », me vient l'idée de raconter l 'histoire d'une jeune femme assise au bas du podium où chante Denis . Un Denis prêt à débuter son tour de chant, mais qui va se laisser perturber par l'attitude de la jeune femme, jusqu'à se laisser déborder par l'émotion de celle-ci.

Une chanson où tel est pris qui croyait prendre, car à force de déverser des flots d'émotion, et pour l'avoir observé souvent , Denis se laisse aussi souvent envahir par les réactions bouleversantes de son public .

Submergé par la force de ses mélodies, de nouveaux titres s'imposent à moi tels que « Les hommes sans les femmes », où pour une fois, l'homme avoue sa faiblesse, pardon, ses faiblesses ... rires, à la femme qu'il aime. Et puis s'enchainent « J'ai épuisé ton amour », « J'avoue que je t'aime », « Pourquoi » jusqu'au point final de cet album.

J'ai lu de nombreuses biographies d'acteurs qui racontaient oh combien il est douloureux de quitter le tournage d'un film, quand les comédiens ont partagé tant de bons et de douloureux moments entre eux.

Pour cet album, je ressens la même chose au moment de livrer le treizième et dernier texte. Cette impression étrange d'être arrivé au bout d'un fabuleux voyage, voyage qui va se poursuivre dans le coeur du public dans quelques mois, mais dont bizarrement, je me sentirai exclu.

Alors avant de me retirer de l'expédition, me vient cette histoire où un clown fatigué va fermer définitivement son cirque car la crise l'a touché de plein fouet. A l'écoute de cette mélodie aux allures de ritournelle, me revient toute mon enfance, une petite boîte à musique que m'avait offert mon arrière grand-mère et que je ne cessais de faire tourner tant j'en appréciais la mélodie.
De là à imaginer tourner le mécanisme et d'en faire un manège où les chevaux se mettent à tourner, il n'y a qu'un pas que je n'hésite pas à franchir pour en faire un titre dont la nostalgie est de mise : « Le cirque des souvenirs »

Denis Simon


Le reste de l'histoire de ce disque appartient à Denis qui ne va pas tarder à s'entourer des meilleurs photographes, ingénieurs du son et musiciens, parce qu'il a rêvé de ce disque et voulu vous en faire cadeau pour l'automne 2009

Pour finir, je crois qu'on a tous eu un jour ou l'autre, l'impression d'avoir vécu plusieurs existences, partagé dans des lieux, des souvenirs qui nous étaient familiers, aussi puisque le moment est venu de donner un titre à cet album, je crois que « D'une vie à l'autre » s'impose désormais comme une évidence.

Merci d'avance à tous ceux et celles qui ressentiront tout ce que toute l'équipe a pu ressentir lors de la création de cet album magique.

Denis Simon

2011, n'est pas une année comme les autres pour Denis. Les chansons émouvantes de l'album D'une vie à l'autre, lui valent une avalanche de courrier. De nouvelles stations de radio s'ouvrent à lui et alors que nul n'est jamais prophète en son pays, les Alsaciens l'invitent à remonter sur scène dans sa propre région, ce qui le touche profondément.

Mais dans le secret, Denis nourrit un autre projet : En 40 années de carrière, il n'a toujours pas fait d'album consacré à Noël, et lui comme moi, gardons dans le coeur, une image d'enfance, de nos Noël. Car avant de devenir une gigantesque opération touristique et commerciale, cette fête avait d'autres valeurs. C'était avant tout l'occasion de réunir toute sa famille autour du sapin, lors d'une veillée où l'on chantait des chants traditionnels, au cours d'un repas autour d'une table joliment décorée, bien souvent, par les enfants aidés de leur maman.

Denis Simon

C'est cette atmosphère-là qui décide Denis à vous inviter au plus proche de ses Noëls d'enfance . Pour une fois d'un commun accord, nous laisserons lui et moi , place aux chansons de toujours et grâce à sa voix en or, vous allez redécouvrir Noël Blanc, Douce nuit , Petit papa Noël et tant d'autres de ces standards, dans de nouvelles orchestrations, très fidèles à l'esprit de Noël .

Denis Simon

Mais Denis me cache un autre joyau, il a écrit une mélodie que je ne suis pas prêt d'oublier, et il me propose pour terminer cet album, de lui écrire un texte pas comme les autres sur Noël , me confrontant ainsi aux standards de cet album où se côtoient des signatures prestigieuses comme Irving Berlin, Francis Blanche, José Feliciano ou encore Schubert. J'aime les challenges, mais là le bougre m'a «gâté». Me vient alors l'idée du flocon de neige qui vu sous une loupe, n'est autre qu'un véritable cristal , et pourquoi ne pas changer ce cristal en Diamant de Noël. Quelques jours plus tard, je fais écouter la chanson avec ma voix témoin par téléphone à Denis, je guette sa réaction comme tout élève en attente de la note de son professeur, j'attends, j'attends, et toujours pas de réaction. Après un long silence, c'est un Denis d'une voix toute embrumée d'émotion, qui me répond : «Bravo Maître Titi (surnom affectif qu'il m'a trouvé), tu m'as à nouveau totalement bouleversé» . Nous comprenons tous les deux qu'il est en train de se passer quelque chose d'inexplicable avec cette chanson, la suite appartiendra au destin.

Denis Simon

Un peu privilégié, j'ai le plaisir quelques semaines plus tard, de découvrir en avant-première la pochette de ce nouvel album, C'est encore sous la houlette de Philippe Meisburger, qui dirige toute la conception de cette pochette mais aussi l'enregistrement et le mixage de cet album, que la magie va opérer.

Cet album intitulé sobrement «Denis Simon chante Noël», est le plus beau cadeau que Denis pouvait nous faire pour ce Noël 2011.

Denis Simon


2014. Il aura fallu attendre 5 années avant que Denis nous livre un nouvel album inédit. Une fois de plus Denis à souhaité retravailler avec Philippe MEISBURGER en lui confiant les prises de sons, les mixages ainsi que les graphismes de la pochette de ce nouvel album intitulé « DESTINS CROISES ».

Tout commence en 2013, quand un coup de fil retentit à la maison, pour m'annoncer ce nouveau projet. Denis a déjà préparé ses mélodies, et a également une idée très précise de ses futurs arrangements. Il ne lui manque plus que les mots à présent. J'avoue que je suis impatient de connaître la direction artistique de ce nouvel album. Où va-t-il nous emmener cette fois, quels petits bijoux de mélodie nous a-t-il concocté cette fois encore.

Alors que je suis en pleine préparation de l'écriture d'un spectacle comique pour un artiste de la région, je vais devoir prendre ma plus belle plume, que dis-je mon plus beau clavier (mais ça fait tout de suite moins romantique-rires-) pour lui écrire des chansons pleines de sensibilité.

Quelques jours se passent (oui on s'écrit encore par la Poste, avec un vrai timbre sur l'enveloppe) et le petit cd avec ses mélodies toutes plus belles les unes que les autres, arrive enfin.

Et là je sens d'emblée que je vais avoir à faire à quelque chose de fort. Une première mélodie retient immédiatement mon attention «Entends son appel». J'imagine alors l'histoire de cette jeune orpheline qui se tourne vers Dieu pour donner un sens à son existence, après l'épreuve de vie douloureuse qu'elle vient de vivre. Mes paroles habillent cette belle mélodie céleste, qui de suite a touché mon cœur. Et comme c'est une coutume entre nous, une fois cette première chanson écrite, je fais écouter par téléphone à Denis le titre avec ma voix témoin, qui bien entendu chante faux et ne peut pas monter comme le fait celle de Denis. Et pourtant le bon chanteur qu'il est, fait abstraction du ténor de pacotille que je suis et est gagné par l'émotion bien présente du titre.

Visiblement, nous démarrons bien cet album et Denis me donne carte blanche pour le surprendre une fois encore avec les douze autres titres.

Denis Simon



Pour ce qui est des chansons d'amour, je me sens parfaitement à l'aise avec ses mélodies et rapidement vont naître des titres comme «Sans toi mon coeur», «Rien de plus beau que l'amour», «C'est vraiment toi que j'aime», «C'est si beau l'amour», dont vous et moi sommes tous friands.

Mais très vite une autre jolie mélodie lancinante s'impose à mes oreilles, et j'imagine alors d'y poser les mots suivants «Puisqu'il faut vieillir». En effet, ces deux dernières années, Denis et moi avons dépassé tous les deux, ce que j'appellerai la ligne de partage des eaux (des os aussi -rires-, mais pour rester moins aquatique, et donc plus terre à terre, je dirai que nous avons passé le cap de nos 50 ans. Un moment où on est des anciens jeunes et des jeunes anciens. Difficile pour beaucoup d'accepter ce cap où l'on revoit passer à toute allure les événements marquants de sa vie, et pourtant il faut bien accepter de vieillir. Alors me vient l'idée d'une chanson positive où la vieillesse est vécue comme un chemin nécessaire, un ralentissement mais pas un frein de nos activités. La sagesse n'est-elle pas après tout la véritable vertu de nos aînés qu'il faut cultiver avec sérénité et dispenser aux générations futures ?. Toujours est-il que cette chanson se veut rassurante, avec une philosophie toute simple, pour prolonger le bonheur.

Denis Simon


Et après ce grand moment d'émotion, voici qu'arrive une mélodie gorgée de soleil «Pas assez zouké» où j'imagine un tour du monde, où plutôt un tour des îles en 80 jours. C'est mon côté Verne, pas Jules mais Bali-Verne -rires-. Car moi qui voyage essentiellement dans ma tête, j'ai envie de vous faire ressentir l'essence même des tropiques et vous initier à quelques mots créoles que j'ai appris lorsque j'étais encore en Alsace.

D'autres mélodies m'inspireront quelque temps plus tard «Angela» l'histoire d'une amie d'enfance de Denis, perdue de vue. Et «Petite fleur qui grandit» qui est un peu une chanson en forme de clin d’œil à nos enfants qui grandissent et peuvent être à la fois rose ou chardon au cours d'une même journée.

Denis au fil des années m'a habitué à des rythmes vivants mais avec ce titre country qui arrive devant ma table de travail, je vais être servi. Les mots s'y bousculent à une cadence folle, et je sens bien que comme un indien je vais y laisser des plumes. Et c'est là que vient l'idée de «Buffalo fan» en voyant évoluer dans ma verte campagne, une troupe de danseuses avec stetson sur la tête qui ont toute une énergie à revendre, parce qu'elles ont ça dans le sang. Nourries à la chair de T-bone dans les restos Buffalo Grill, elles mettent littéralement le feu sur scène, et à mon inspiration qui ce jour-là en fait de même

Un peu plus tard c'est une rumba qui attire mon attention «Mi rumba mi bossa» où je me permettrai même de glisser quelques mots en espagnol.

Denis Simon


Et voilà qu'arrive une chanson qui fleure bon le Sud de la France et les étangs de Camargue «Les violons des Tziganes» Il me revient en mémoire des images fortes que j'ai souvent vu dans les journaux télévisés où les gens du voyage, les apatrides, les déracinés, se retrouvent pour partager chansons et prières autour de Sainte Sara, dans la petite ville des Saintes-Maries de la mer.

Un moment émouvant où des peuples nomades communient avec une rare ferveur, lors de processions, leur attachement à cette tradition. Partout ce ne sont que chants, guitares et violons qui résonnent jusqu'à la mer, pendant plusieurs jours durant. Moi qui ne suis que simple gadjo (n'appartenant pas à leur communauté) J'avais au travers de la musique de Denis, l'envie de vous faire vivre l'émotion qu'ils doivent pouvoir ressentir lors de ce rassemblement annuel. Dernier titre que j'écrirai sur cet album, et non des moindres, «Danse ma France». Quand j'entends cette composition, je ne peux m'empêcher de penser au Fou Chantant, celui qui chantait si bien la joie de vivre de la France des années 50, que je n'ai connue comme beaucoup qu'au détour d'images d'archives. Cette France qui sortait des ravages de la deuxième guerre mondiale, semblait alors insouciante, chacun y affichait alors un rare optimisme, tout était possible, réalisable et les chansons de cette période, on les sifflait et les fredonnait en se levant dès le matin, tellement elles vous mettaient de bonne humeur pour une vie entière. Alors je me dis qu'on a tous envie de retrouver un peu de légèreté dans ce monde devenu bien trop souvent nombriliste, et retrouver un peu de cette insouciance perdue . La France de nos provinces, la France de Jean-Pierre Pernaud comme on l'appelle parfois ironiquement, il ne tient qu'à nous les baladins de vous la faire vivre en chanson, et si comme nous un jour, vous vous mettiez à fredonner ce titre qui ne quitte plus nos têtes, je crois qu'on aurait fait un joli bout de chemin ensemble, même si depuis bien longtemps ce chemin déjà ne sent plus la noisette...

Denis Simon


Voilà après ce treizième titre, il ne me reste plus, une fois encore, à tirer ma révérence, me retirer sur la pointe des pieds, pour vous laisser apprécier le travail de toute une équipe, qui a passé plusieurs mois pour vous concocter ce nouvel album, dont le plus difficile aura été de lui trouver ce titre . «DESTINS CROISES»

Merci à Denis pour m'avoir laissé toute la liberté de vous conter l'histoire de la création de ce disque, côté coulisses.



15 Janvier 2019

Mes amis, Au moment de publier dans quelques jours ma nouvelle création, retrouvez la plume de mon parolier Thierry Brenner pour vous livrer quelques indiscrétions à propos de l'album qui va marquer un nouveau tournant de ma carrière.

Denis

Fin d'année 2016, décède la maman de Denis qui a toujours été présente dans sa déjà longue carrière. Pour Denis, l'onde de choc est telle qu'il décide de mettre fin à celle-ci. Quand il m'en parle, je reste sceptique, car autant je vis à travers mes textes, autant il ne pourra se passer bien longtemps de la musique, tellement elle fait corps avec lui. Mais comme toute personne qui perd un être cher, il a besoin d'abord d'entamer un travail de deuil. Ce que je respecte totalement. Aussi quand près d'un an plus tard, il revient me trouver pour lui écrire juste une chanson, je me doute bien qu'il n'ait pas autre chose en tête. En effet, depuis qu'il fait sa réapparition sur les réseaux sociaux, le public lui réclame un nouvel album et le pousse à reprendre la musique et les tournées. Mais ce qui m'étonne encore davantage, c'est le style de chanson qu'il me propose de lui écrire. Il a besoin de quelque chose d'énergique et d'enjoué. Notre premier coup est un coup d'épée dans l'eau, la chanson ne sera pas retenue par tous les deux, mais nous donnera l'idée de creuser plus loin dans notre projet.

Denis Simon et les gars de la Maurine

C'est ainsi que va naître «Ola sur mon bateau», et pour tout vous dire à force de faire la ola en découvrant cette création commune, les bras m'en tombent. Et si on en faisait une deuxième comme celle-ci, juste pour voir ? Malheureux ! Nous venons de mettre le doigt dans l'engrenage sans ayant pris le soin de le retirer ; l'engrenage, pas le doigt. C'est trop tard , qu'avons nous fait-là ? Une vraie chanson de marins bretons comme on en chante dans les porcs, pardon dans les ports . Les deux alsaciens que nous sommes, viennent de pondre «Les gars de la Maurine» une manière de revisiter avec humour et un second degré évident les chansons populaires qui traversent les océans. Mais l'idée qui germe alors dans mon cerveau, n'est pas de faire un album breton, mais bien un mélange de titres d'ambiance, venus de toute l'Europe. Alors quitte à imaginer quelque chose de nouveau, je propose à Denis de s'entourer d'une véritable troupe pour faire escale dans plusieurs pays. Côté Suisse, nous décidons de créer «La nouvelle chanson d'Heidi», l'histoire d'une gamine des alpages qui a bien grandi et en fait voir de toutes les couleurs à son grand-père. Côté allemand, nous découvrons «Lorelei» qui a quitté son Rhin natal, préférant servir des bocks de bière à l'Oktoberfest de Munich. Un petit tour en Italie pour la chanson des tiffosi, entendez là les supporters de foot avec «Allora», un autre en Espagne avec «Hero Caballero», un autre encore en Ecosse, où il semble bien culotté de réveiller le «Fantôme sous le kilt» et même en Russie avec un autre titre qui n'engendre pas la mélancolie «Elle m'a dit niet Popov».

Denis Simon et les gars de la Maurine

Il est plus facile habituellement de faire des chansons romantiques et douces, que des airs populaires qui vous entrent dans la tête, pour ne plus jamais vous quitter. Pourtant c'est bien ça qu'il se passe. Plus on avance dans cet album à la tournure inattendue, plus on prend de plaisir à se surprendre tous les deux des facéties qu'on y apporte. Une telle énergie créatrice ne peut être guidée que par quelqu'un quelque part. Je pense que sa maman ne doit pas y être étrangère. Ni l'un ni l'autre n'avons encore écrit en un mois un album avec cette énergie-là. Je pense que lassée de voir Denis sombrer dans une telle tristesse après l'immense vide qu'elle a laissé dans sa vie, elle est en train de nous donner des gros coups de pieds aux fesses de là-haut mais avec des bottes de caoutchouc, pour que l'impact soit brutal mais amorti. Et franchement, c'est efficace. Les chansons s'enchaînent à un rythme effréné. Ses coups de bottes, nous les ressentons si bien qu'on écrit un titre qui sent bon l'enfance «Sauter dans les flaques» puis «Merci merci pour tout» car on en redemande. Alors pour la remercier de cette aide céleste, nous lui dédions un titre tendre «Maman jolie maman». J'ai failli oublier «Les dessous de bras», une chanson qui va peut-être ramener quelques droits d'odeur, mais surtout une envie collective de mouiller la chemise.

Denis Simon et les gars de la Maurine


L'album est écrit et composé, mais exige de nouveaux arrangements. Un nouveau venu M2K va nous apporter le son qu'on est en droit d'attendre pour des chansons comme celles-ci. Philippe soigne et bichonne le livret du CD, ainsi que le mastering. Reste à tourner le clip du premier single qui va partir en radio Les gars de la Maurine Christophe s'en charge et Eliott s'occupe du montage. Merci à tous ceux qui de près ou de loin ont apporté du soutien pour que puisse voir le jour cet album de folie. Et en avant en avant les gars, la Maurine peut être fière d'être mise à flots ce 1er Février 2019. Une fois encore, je resterai sur le port à regarder s'éloigner le bateau auquel j'ai participé au chantier naval. Mais Denis, Camille, Fred, Cyrielle et Hervé resteront à bord pour vous emmener en croisière. Alors, Qu'une vague de bonne humeur et de folie contagieuse accompagne leur périple. Et pour ça on compte sur vous. Merci à tous.



5 octobre 2022 : Et après ?

Après la tournée avortée, qui devait suivre la parution de l’album récréatif, Les gars de la Maurine, Denis accuse le choc. Ses fans se réjouissaient de le retrouver sur scène, pour partager ces chansons remplies de bonne humeur, mais l’actualité devait en décider autrement. Un phénomène venu d’Asie allait les priver du spectacle qu’il préparait depuis quelques mois, avec toute sa troupe.

La Covid 19 allait mettre fin à cet album carnavalesque, en imposant ses masques à elle. Des codes qui n’étaient pas ceux des artistes, qui ne rêvaient que partager avec le public, leurs nouvelles créations. Puisque le confinement était de mise et les sourires cachés, le rideau tomba prématurément sur ce si beau projet haut en couleur. Difficile quand vous vous êtes investis dans un tel projet, que devoir y renoncer. Le coup fut rude pour tous les deux.

Denis était sur le point d’arrêter de chanter. Le connaissant bien, je savais qu’il n’en était rien. Quand on a baigné dans la musique depuis la tendre enfance, il est impossible de descendre du manège. Aussi, m’écouta-t-il au cours de cette pause obligatoire. Il fallait laisser reposer tout ça avant de passer à autre chose.  Même au fond du gouffre « The show must go on ». Le spectacle devait continuer.

Aussi au cœur de la pandémie, Denis me promit de composer un nouvel album. Et celui-ci, il le voulait exceptionnel, car il allait marquer le passage du cap de ses 60 Ans. « Tu a intérêt à me faire du très lourd » me confiait-il au téléphone, me donnant un coup de pression supplémentaire, comme j’en ai besoin quand j’attaque l’écriture d’album. Car c’est de l’influx positif, ça vous passe à vous dépasser, que dis-je , vous surpasser, tant l’enjeu est énorme.

Quand je reçus les premières compositions, je compris immédiatement qu’il voulait m’en mettre plein la vue, avec ses nouvelles mélodies. Mais j’aime jouer, relever les défis qui paraissent impossibles, tant les notes étaient si bien tournées. Entre l’écriture de deux romans, je repris ma plume, et n’eus pas besoin de chercher bien longtemps. Ses notes semblaient appeler mes mots. Je pars toujours du principe, qu’une chanson est réussie quand la personne qui l’écoute est incapable de savoir de l’auteur ou du compositeur, qui a écrit en premier.

La première chanson que j’écrivis m’arracha des larmes, tant elle remuait des émotions fortes. Comme d’habitude, j’avais enregistré ma voix témoin sur la bande, pour la faire découvrir à Denis. Je m’attendais à qu’il me dise « Arrête de chanter , même la pomme de douche a rendu l’âme», il n’en fut rien. Il m’appela, bouleversé par le résultat. Entre temps il l’avait déjà fait écouter à son épouse Carole et à sa fille Lou-Ann. Mêmes frissons collectifs. Cette chanson c’était « Danse mon cœur »

Elle donna immédiatement le ton de ce nouvel album, où l’émotion côtoie la magie. Ensuite je n’eus de cesse à écrire la suite. Quand vous avez reçu un tel flux d’émotion, de quelqu’un qui vous connaît par cœur, les bons comme les moins bons côtés du créateur, vous vous sentez pousser des ailes et vous relevez le défi de faire de son nouvel album, quelque chose d’unique.

Je vais m’arrêter là, car Denis va encore me dire qu’il m’avait demandé quelques lignes et ça vire carrément au roman, mais quand on aime on ne compte pas, je ne peux pas donner à moitié, lui non plus d’ailleurs. Je vous souhaite la plus merveilleuse des écoutes et me retire, en laissant place à ses chansons.

Et Après… nous verrons bien...


Thierry Brenner

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