Indiscrétion de vie"Merci à toutes et merci à tous de me donner cette irrésistible envie de chanter pour vous. Tout au long de ces années, vos lettres, vos messages, vos encouragements m’ont porté plus loin que vous ne pouvez l’imaginer. Aussi j’ai décidé de lever le voile sur quelques évènements de ma vie, mais pour mieux les partager avec vous, je les confie sous la plume experte de celui qui me connaît par cœur, l’auteur de mes textes : Thierry Brenner" Denis Difficile de résumer la vie d’un garçon aussi talentueux en quelques lignes et puisqu’il faut trouver un début à tout, penchons-nous sur ses débuts. Ne devant naître qu’un an plus tard, je n’ai pas assisté
à son premier cri, mais ses parents s’en souviennent de ce jour du 28
septembre 1962, où Denis, fils de Paul, ouvrier spécialisé et Caroline,
maman au foyer, devait voir le jour, à Colmar, capitale de la Foire aux
Vins d’Alsace. Il ne faudra pas attendre bien longtemps avant que le jeune Denis se mette à chanter. A 4 ans, à l’aide d’un tourne-disques que ses parents lui ont offert, il grimpe sur une chaise et fait déjà entendre le son de sa voix. Porté par ce premier public, il saisit la moindre occasion (fêtes de famille), pour reprendre les chansons de Johnny, Sheila, clo-clo, quand les autres enfants en sont encore aux comptines de l’enfance. A 6 ans, pour son plus grand bonheur, ses parents
l’inscrivent à un concours de grande envergure régionale, où il
décroche son tout premier prix devant vingt concurrents. Il se souvient
encore de son dossard «le Numéro 4», à la manière d’un cycliste qui
aurait gagné sa première course. Les petits garçons de 6 ans veulent habituellement devenir pompiers, policiers ou pilotes d’avion, Denis lui rêve d’être chanteur.
Un an plus tard, le destin, après
lui avoir fait le don magique d’une voix, va lui faire rencontrer le
plus prestigieux chef d’orchestre des grandes formations de la région.
La foire aux Vins de Colmar est une institution en Alsace, on y vient
de plusieurs départements et de pays d’outre-rhin. Rappelez-vous les fées sur son berceau … 1969, c’est aussi l’entrée au Conservatoire national où
il étudie la musique sous la direction de professeurs, eux-mêmes grands
musiciens de jazz. Jusqu’en 1975, il sillonne toute la France, et de
nombreux pays d’Europe où il donne des tours de chants au cours de
galas, bals, fêtes, concerts aux côtés de l’Orchestre Hubert Bannwarth. 1976, représente le premier tournant
de sa vie. En effet, cette année-là, au moment où chante justement
Clo-Clo, Denis quitte l’orchestre d’Hubert Bannwarth, pour monter sa
propre formation, où le rejoindra son propre père, musicien comme lui. ![]() En 1981, il entre en tant qu’auteur-compositeur interprète à la Sacem, et se met à écrire ses propres chansons et quelques œuvres pour d’autres artistes. Début d’une nouvelle passion : la moto. 1983 marque son entrée de plein pied
dans le monde des radios libres qui arrivent dans le paysage
médiatique, mais surtout il fait sa première apparition dans un
programme national de télévision sur la 3 qui s’appelle encore FR3 à
l’époque, dans une grande émission de variété à 20h30 (aujourd’hui, on
dirait «un prime time à gros audimat»), Cadence 3 aux côtés d’artistes
des années 80 que sont Julie Piétri et les Forbans entre autres, et ce
grâce à son premier 45 tours (je vous parle d’un temps que les moins de
20 ans …) Dans les années 80, l’orchestre de Denis rencontre une
notoriété grandissante, les albums s’enchaînent, Denis remarque que ses
compositions personnelles séduisent autant le public que les reprises
encore nombreuses à l’époque, et décide désormais de privilégier la
création. Les années 90 consolident à la fois sa passion pour la musique et celle pour son couple. En 1998, alors que je viens de lui écrire quelques
chansons latino américaines, pour les besoins du nouvel album de son
groupe, un événement grave va stopper net sa carrière. Denis tombe
malade et se retrouve dans l’incapacité de poursuivre sa passion. Du
coup il se voit contraint d’annuler toutes les dates de gala qu’il
devait assurer. Ce qui l’amène à sombrer dans la dépression, perdre les
contacts de ce métier jusqu’à même l’envie de vivre. Ce sont ses
proches qui vont le soutenir à travers cette épreuve de vie (les Fées
avaient-elles pris leur RTT, nul ne le sait aujourd’hui). Aujourd’hui, totalement rétabli, il a l’intime conviction que c’est la musique qui l’a aidé à guérir, il dit lui-même, je cite : «Dieu a détourné pour un instant son regard de ses occupations et a posé son doigt sur moi» C’est avec cette foi nouvelle en l’existence, qu’il
décide en 2002 de se consacrer à sa carrière solo.
Quelle n’est pas ma surprise quand quelques semaines plus tard, il m’annonce qu’il va devenir papa à son tour.
Est-ce la fin d’un joli conte pour autant ? De cet album intitulé «L’amour plus fort que l’amour», on retiendra les chansons dédiées aux trois femmes de sa vie : Sa maman dans «Tes yeux qui m’ont regardé grandir», son épouse dans «Envie de tant d’amour», et sa fille dans «Quand un jour tu partiras». Mais dans cet album, il a également dédié à nous son public (dont je fais partie), «Vous êtes mon soleil» Sachez encore que si vous fréquentez les bals et les
soirées dansantes, nombreux sont les orchestres qui ont inclus ses
œuvres à leur répertoire. D'autres encore les reprennent et les
réenregistrent sur des CD. Expédiés dans diverses contrées, c'est ainsi
que récemment, nous est parvenu un petit courrier d'un réseau de fans
aux Etats-Unis. Ce qui prouve une fois de plus que la musique est un
véritable langage universel. 15 Septembre 2009 Mes chers amis, Au moment de rendre public dans quelques jours, mon nouvel album, je confie à mon ami parolier Thierry Brenner, le soin de vous raconter avec ses mots, l'aventure de la création de ce nouveau disque. Je lui ai demandé de reprendre sa plume d'auteur pour vous raconter en détail l'histoire de la naissance de ce cd, depuis la décision du projet jusqu'à l'aboutissement. Denis Début 2009, Denis me téléphone pour me dire qu'il rêve pour ses 40 ans de carrière, d'un album extraordinaire, dans la lignée de son plus plus grand succès « Les mots du coeur » J'apprends que je vais recevoir dans quelques jours des nouvelles musiques à illustrer de mes textes, et me réjouis d'avance tout en sachant, que la tâche ne sera pas facile et qu'il faudra oh combien aller chercher au plus profond de mes mots, l'émotion que sa musique suscite. Dans le plus grand des secrets, un colis me parvient
avec les précieuses bandes de musique, qui deviendront dans quelques
mois l'album « D'une
vie à l'autre » Premier titre que je vais écrire, porté par la volonté
de faire la paix avec le passé, « Il
ne reviendra pas » L'histoire d'un
soldat enrôlé à la guerre, mais vu par les yeux de sa mère. Blanches, mes feuilles ne le resteront pas longtemps
tant ses musiques m'inspirent. Arrive le moment de la chanson décalée. Denis depuis
quelques années,a pris le soin d'introduire dans la plupart de ses
albums, une chanson qui n'a d'autre vocation que de faire rire ou
sourire. Mais redevenons sérieux, à l'écoute d'une des
compositions de Denis, il me vient l'idée de raconter l'histoire de la
désertification des villages de montagne au profit des grandes villes.
J'en profite pour questionner Denis au sujet de son enfance, de sa
nostalgie de certains lieux et voici que se profile une chanson que je
considère comme une de mes préférées de ce nouvel album « Adieu
village de ma vallée ». Denis s'y
raconte avec une simplicité et un naturel, qui ne peuvent, que faire se
lever une nouvelle vague de frissons. Une chanson où tel est pris qui croyait prendre, car à force de déverser des flots d'émotion, et pour l'avoir observé souvent , Denis se laisse aussi souvent envahir par les réactions bouleversantes de son public . Submergé par la force de ses mélodies, de nouveaux
titres s'imposent à moi tels que « Les
hommes sans les femmes », où pour une
fois, l'homme avoue sa faiblesse, pardon, ses faiblesses ... rires, à
la femme qu'il aime. Et puis s'enchainent « J'ai
épuisé ton amour », « J'avoue
que je t'aime », « Pourquoi »
jusqu'au point final de cet album.
Merci d'avance à tous ceux et celles qui ressentiront tout ce que toute l'équipe a pu ressentir lors de la création de cet album magique.
2011, n'est pas une année comme les autres pour Denis.
Les chansons émouvantes de l'album D'une
vie à l'autre, lui valent une avalanche de
courrier. De nouvelles stations de radio s'ouvrent à lui et alors que
nul n'est jamais prophète en son pays, les Alsaciens l'invitent à
remonter sur scène dans sa propre région, ce qui le touche profondément. Mais dans le secret, Denis nourrit un autre projet : En 40 années de carrière, il n'a toujours pas fait d'album consacré à Noël, et lui comme moi, gardons dans le coeur, une image d'enfance, de nos Noël. Car avant de devenir une gigantesque opération touristique et commerciale, cette fête avait d'autres valeurs. C'était avant tout l'occasion de réunir toute sa famille autour du sapin, lors d'une veillée où l'on chantait des chants traditionnels, au cours d'un repas autour d'une table joliment décorée, bien souvent, par les enfants aidés de leur maman. C'est cette atmosphère-là qui décide Denis à vous inviter au plus proche de ses Noëls d'enfance . Pour une fois d'un commun accord, nous laisserons lui et moi , place aux chansons de toujours et grâce à sa voix en or, vous allez redécouvrir Noël Blanc, Douce nuit , Petit papa Noël et tant d'autres de ces standards, dans de nouvelles orchestrations, très fidèles à l'esprit de Noël . Mais Denis me cache un autre joyau, il a écrit une mélodie que je ne suis pas prêt d'oublier, et il me propose pour terminer cet album, de lui écrire un texte pas comme les autres sur Noël , me confrontant ainsi aux standards de cet album où se côtoient des signatures prestigieuses comme Irving Berlin, Francis Blanche, José Feliciano ou encore Schubert. J'aime les challenges, mais là le bougre m'a «gâté». Me vient alors l'idée du flocon de neige qui vu sous une loupe, n'est autre qu'un véritable cristal , et pourquoi ne pas changer ce cristal en Diamant de Noël. Quelques jours plus tard, je fais écouter la chanson avec ma voix témoin par téléphone à Denis, je guette sa réaction comme tout élève en attente de la note de son professeur, j'attends, j'attends, et toujours pas de réaction. Après un long silence, c'est un Denis d'une voix toute embrumée d'émotion, qui me répond : «Bravo Maître Titi (surnom affectif qu'il m'a trouvé), tu m'as à nouveau totalement bouleversé» . Nous comprenons tous les deux qu'il est en train de se passer quelque chose d'inexplicable avec cette chanson, la suite appartiendra au destin. Un peu privilégié, j'ai le plaisir quelques semaines plus tard, de découvrir en avant-première la pochette de ce nouvel album, C'est encore sous la houlette de Philippe Meisburger, qui dirige toute la conception de cette pochette mais aussi l'enregistrement et le mixage de cet album, que la magie va opérer. Cet album intitulé sobrement «Denis
Simon chante Noël», est le plus beau cadeau
que Denis pouvait nous faire pour ce Noël 2011. 2014. Il aura fallu attendre 5 années avant que Denis nous livre un nouvel album inédit. Une fois de plus Denis à souhaité retravailler avec Philippe MEISBURGER en lui confiant les prises de sons, les mixages ainsi que les graphismes de la pochette de ce nouvel album intitulé « DESTINS CROISES ». Tout commence en 2013, quand un coup de fil retentit à la maison, pour m'annoncer ce nouveau projet. Denis a déjà préparé ses mélodies, et a également une idée très précise de ses futurs arrangements. Il ne lui manque plus que les mots à présent. J'avoue que je suis impatient de connaître la direction artistique de ce nouvel album. Où va-t-il nous emmener cette fois, quels petits bijoux de mélodie nous a-t-il concocté cette fois encore. Alors que je suis en pleine préparation de l'écriture d'un spectacle comique pour un artiste de la région, je vais devoir prendre ma plus belle plume, que dis-je mon plus beau clavier (mais ça fait tout de suite moins romantique-rires-) pour lui écrire des chansons pleines de sensibilité. Quelques jours se passent (oui on s'écrit encore par la Poste, avec un vrai timbre sur l'enveloppe) et le petit cd avec ses mélodies toutes plus belles les unes que les autres, arrive enfin. Et là je sens d'emblée que je vais avoir à faire à quelque chose de fort. Une première mélodie retient immédiatement mon attention «Entends son appel». J'imagine alors l'histoire de cette jeune orpheline qui se tourne vers Dieu pour donner un sens à son existence, après l'épreuve de vie douloureuse qu'elle vient de vivre. Mes paroles habillent cette belle mélodie céleste, qui de suite a touché mon cœur. Et comme c'est une coutume entre nous, une fois cette première chanson écrite, je fais écouter par téléphone à Denis le titre avec ma voix témoin, qui bien entendu chante faux et ne peut pas monter comme le fait celle de Denis. Et pourtant le bon chanteur qu'il est, fait abstraction du ténor de pacotille que je suis et est gagné par l'émotion bien présente du titre. Visiblement, nous démarrons bien cet album et Denis me donne carte blanche pour le surprendre une fois encore avec les douze autres titres. Pour ce qui est des chansons d'amour, je me sens parfaitement à l'aise avec ses mélodies et rapidement vont naître des titres comme «Sans toi mon coeur», «Rien de plus beau que l'amour», «C'est vraiment toi que j'aime», «C'est si beau l'amour», dont vous et moi sommes tous friands. Mais très vite une autre jolie mélodie lancinante s'impose à mes oreilles, et j'imagine alors d'y poser les mots suivants «Puisqu'il faut vieillir». En effet, ces deux dernières années, Denis et moi avons dépassé tous les deux, ce que j'appellerai la ligne de partage des eaux (des os aussi -rires-, mais pour rester moins aquatique, et donc plus terre à terre, je dirai que nous avons passé le cap de nos 50 ans. Un moment où on est des anciens jeunes et des jeunes anciens. Difficile pour beaucoup d'accepter ce cap où l'on revoit passer à toute allure les événements marquants de sa vie, et pourtant il faut bien accepter de vieillir. Alors me vient l'idée d'une chanson positive où la vieillesse est vécue comme un chemin nécessaire, un ralentissement mais pas un frein de nos activités. La sagesse n'est-elle pas après tout la véritable vertu de nos aînés qu'il faut cultiver avec sérénité et dispenser aux générations futures ?. Toujours est-il que cette chanson se veut rassurante, avec une philosophie toute simple, pour prolonger le bonheur. Et après ce grand moment d'émotion, voici qu'arrive une mélodie gorgée de soleil «Pas assez zouké» où j'imagine un tour du monde, où plutôt un tour des îles en 80 jours. C'est mon côté Verne, pas Jules mais Bali-Verne -rires-. Car moi qui voyage essentiellement dans ma tête, j'ai envie de vous faire ressentir l'essence même des tropiques et vous initier à quelques mots créoles que j'ai appris lorsque j'étais encore en Alsace. D'autres mélodies m'inspireront quelque temps plus tard «Angela» l'histoire d'une amie d'enfance de Denis, perdue de vue. Et «Petite fleur qui grandit» qui est un peu une chanson en forme de clin d’œil à nos enfants qui grandissent et peuvent être à la fois rose ou chardon au cours d'une même journée. Denis au fil des années m'a habitué à des rythmes vivants mais avec ce titre country qui arrive devant ma table de travail, je vais être servi. Les mots s'y bousculent à une cadence folle, et je sens bien que comme un indien je vais y laisser des plumes. Et c'est là que vient l'idée de «Buffalo fan» en voyant évoluer dans ma verte campagne, une troupe de danseuses avec stetson sur la tête qui ont toute une énergie à revendre, parce qu'elles ont ça dans le sang. Nourries à la chair de T-bone dans les restos Buffalo Grill, elles mettent littéralement le feu sur scène, et à mon inspiration qui ce jour-là en fait de même Un peu plus tard c'est une rumba qui attire mon attention «Mi rumba mi bossa» où je me permettrai même de glisser quelques mots en espagnol. Et voilà qu'arrive une chanson qui fleure bon le Sud de la France et les étangs de Camargue «Les violons des Tziganes» Il me revient en mémoire des images fortes que j'ai souvent vu dans les journaux télévisés où les gens du voyage, les apatrides, les déracinés, se retrouvent pour partager chansons et prières autour de Sainte Sara, dans la petite ville des Saintes-Maries de la mer. Un moment émouvant où des peuples nomades communient avec une rare ferveur, lors de processions, leur attachement à cette tradition. Partout ce ne sont que chants, guitares et violons qui résonnent jusqu'à la mer, pendant plusieurs jours durant. Moi qui ne suis que simple gadjo (n'appartenant pas à leur communauté) J'avais au travers de la musique de Denis, l'envie de vous faire vivre l'émotion qu'ils doivent pouvoir ressentir lors de ce rassemblement annuel. Dernier titre que j'écrirai sur cet album, et non des moindres, «Danse ma France». Quand j'entends cette composition, je ne peux m'empêcher de penser au Fou Chantant, celui qui chantait si bien la joie de vivre de la France des années 50, que je n'ai connue comme beaucoup qu'au détour d'images d'archives. Cette France qui sortait des ravages de la deuxième guerre mondiale, semblait alors insouciante, chacun y affichait alors un rare optimisme, tout était possible, réalisable et les chansons de cette période, on les sifflait et les fredonnait en se levant dès le matin, tellement elles vous mettaient de bonne humeur pour une vie entière. Alors je me dis qu'on a tous envie de retrouver un peu de légèreté dans ce monde devenu bien trop souvent nombriliste, et retrouver un peu de cette insouciance perdue . La France de nos provinces, la France de Jean-Pierre Pernaud comme on l'appelle parfois ironiquement, il ne tient qu'à nous les baladins de vous la faire vivre en chanson, et si comme nous un jour, vous vous mettiez à fredonner ce titre qui ne quitte plus nos têtes, je crois qu'on aurait fait un joli bout de chemin ensemble, même si depuis bien longtemps ce chemin déjà ne sent plus la noisette... Voilà après ce treizième titre, il ne me reste plus, une fois encore, à tirer ma révérence, me retirer sur la pointe des pieds, pour vous laisser apprécier le travail de toute une équipe, qui a passé plusieurs mois pour vous concocter ce nouvel album, dont le plus difficile aura été de lui trouver ce titre . «DESTINS CROISES» Merci à Denis pour m'avoir laissé toute la liberté de vous conter l'histoire de la création de ce disque, côté coulisses. 15 Janvier 2019 Mes amis, Au moment de publier dans quelques jours ma nouvelle création, retrouvez la plume de mon parolier Thierry Brenner pour vous livrer quelques indiscrétions à propos de l'album qui va marquer un nouveau tournant de ma carrière. Denis Fin d'année 2016, décède la maman de Denis qui a toujours été présente dans sa déjà longue carrière. Pour Denis, l'onde de choc est telle qu'il décide de mettre fin à celle-ci. Quand il m'en parle, je reste sceptique, car autant je vis à travers mes textes, autant il ne pourra se passer bien longtemps de la musique, tellement elle fait corps avec lui. Mais comme toute personne qui perd un être cher, il a besoin d'abord d'entamer un travail de deuil. Ce que je respecte totalement. Aussi quand près d'un an plus tard, il revient me trouver pour lui écrire juste une chanson, je me doute bien qu'il n'ait pas autre chose en tête. En effet, depuis qu'il fait sa réapparition sur les réseaux sociaux, le public lui réclame un nouvel album et le pousse à reprendre la musique et les tournées. Mais ce qui m'étonne encore davantage, c'est le style de chanson qu'il me propose de lui écrire. Il a besoin de quelque chose d'énergique et d'enjoué. Notre premier coup est un coup d'épée dans l'eau, la chanson ne sera pas retenue par tous les deux, mais nous donnera l'idée de creuser plus loin dans notre projet. L'album est écrit et composé, mais exige de nouveaux arrangements. Un nouveau venu M2K va nous apporter le son qu'on est en droit d'attendre pour des chansons comme celles-ci. Philippe soigne et bichonne le livret du CD, ainsi que le mastering. Reste à tourner le clip du premier single qui va partir en radio Les gars de la Maurine Christophe s'en charge et Eliott s'occupe du montage. Merci à tous ceux qui de près ou de loin ont apporté du soutien pour que puisse voir le jour cet album de folie. Et en avant en avant les gars, la Maurine peut être fière d'être mise à flots ce 1er Février 2019. Une fois encore, je resterai sur le port à regarder s'éloigner le bateau auquel j'ai participé au chantier naval. Mais Denis, Camille, Fred, Cyrielle et Hervé resteront à bord pour vous emmener en croisière. Alors, Qu'une vague de bonne humeur et de folie contagieuse accompagne leur périple. Et pour ça on compte sur vous. Merci à tous. 5 octobre 2022 : Et après ? Après la tournée avortée, qui devait suivre la parution de l’album récréatif, Les gars de la Maurine, Denis accuse le choc. Ses fans se réjouissaient de le retrouver sur scène, pour partager ces chansons remplies de bonne humeur, mais l’actualité devait en décider autrement. Un phénomène venu d’Asie allait les priver du spectacle qu’il préparait depuis quelques mois, avec toute sa troupe. La Covid 19 allait mettre fin à cet album carnavalesque, en imposant ses masques à elle. Des codes qui n’étaient pas ceux des artistes, qui ne rêvaient que partager avec le public, leurs nouvelles créations. Puisque le confinement était de mise et les sourires cachés, le rideau tomba prématurément sur ce si beau projet haut en couleur. Difficile quand vous vous êtes investis dans un tel projet, que devoir y renoncer. Le coup fut rude pour tous les deux. Denis était sur le point d’arrêter de chanter. Le connaissant bien, je savais qu’il n’en était rien. Quand on a baigné dans la musique depuis la tendre enfance, il est impossible de descendre du manège. Aussi, m’écouta-t-il au cours de cette pause obligatoire. Il fallait laisser reposer tout ça avant de passer à autre chose. Même au fond du gouffre « The show must go on ». Le spectacle devait continuer. Aussi au cœur de la pandémie, Denis me promit de composer un nouvel album. Et celui-ci, il le voulait exceptionnel, car il allait marquer le passage du cap de ses 60 Ans. « Tu a intérêt à me faire du très lourd » me confiait-il au téléphone, me donnant un coup de pression supplémentaire, comme j’en ai besoin quand j’attaque l’écriture d’album. Car c’est de l’influx positif, ça vous passe à vous dépasser, que dis-je , vous surpasser, tant l’enjeu est énorme. Quand je reçus les premières compositions, je compris immédiatement qu’il voulait m’en mettre plein la vue, avec ses nouvelles mélodies. Mais j’aime jouer, relever les défis qui paraissent impossibles, tant les notes étaient si bien tournées. Entre l’écriture de deux romans, je repris ma plume, et n’eus pas besoin de chercher bien longtemps. Ses notes semblaient appeler mes mots. Je pars toujours du principe, qu’une chanson est réussie quand la personne qui l’écoute est incapable de savoir de l’auteur ou du compositeur, qui a écrit en premier. La première chanson que j’écrivis m’arracha des larmes, tant elle remuait des émotions fortes. Comme d’habitude, j’avais enregistré ma voix témoin sur la bande, pour la faire découvrir à Denis. Je m’attendais à qu’il me dise « Arrête de chanter , même la pomme de douche a rendu l’âme», il n’en fut rien. Il m’appela, bouleversé par le résultat. Entre temps il l’avait déjà fait écouter à son épouse Carole et à sa fille Lou-Ann. Mêmes frissons collectifs. Cette chanson c’était « Danse mon cœur » Elle donna immédiatement le ton de ce nouvel album, où l’émotion côtoie la magie. Ensuite je n’eus de cesse à écrire la suite. Quand vous avez reçu un tel flux d’émotion, de quelqu’un qui vous connaît par cœur, les bons comme les moins bons côtés du créateur, vous vous sentez pousser des ailes et vous relevez le défi de faire de son nouvel album, quelque chose d’unique. Je vais m’arrêter là, car Denis va encore me dire qu’il m’avait demandé quelques lignes et ça vire carrément au roman, mais quand on aime on ne compte pas, je ne peux pas donner à moitié, lui non plus d’ailleurs. Je vous souhaite la plus merveilleuse des écoutes et me retire, en laissant place à ses chansons. Et Après… nous verrons bien... Thierry Brenner |
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